Auteur/autrice : Jeff Saby

  • Dimitri Aubry à Domitys. Chapeau, l’artiste !

    Vidéo, 13 mn 46 s. « Chapeau, l’artiste », par Dimitri Aubry. Mer 22.10.2025. © Jeff Saby.

    Encore un concert de qualité à Domitys Ker Madiou où le bar a pris des airs de cabaret. Dimitri Aubry, chanteur lyrique baryton et de variétés, saxophoniste, chef d’or­chestre et ses parents, chargés de l’intendance et de la technique, nous sont venus de Vertou (Loire-Atlantique). Ils ont présenté « Chapeau, l’artiste ! », un savant mélange entre art lyrique et music-hall. Fond de scène, change­ments de costume fréquents, éclairage aux couleurs variées, sono professionnelle, rythme soutenu, tout y était.

    DES ÉCOLIERS AUX PERSONNES ÂGÉES
    Dimitri Aubry a été animateur à la radio France Bleue Loire Océan et animateur et comédien à la télévision avec plusieurs partenariats, dont Réservoir Prod et Jean-Luc Delarue. Actuellement intermittent du spectacle au sein de l’Association « Les Étoiles Lyriques », Dimitri Aubry se produit depuis plus de quinze ans dans toute la France. Il assure 170 à 200 shows par an, en solo ou en meneur de revue, dans des théâtres, salles des fêtes, casinos, hôpitaux, ehpads, résidences pour seniors, écoles, etc.

    DE L’OPÉRA À LA CHANSONNETTE
    Cet après-midi, l’extrême diversité de son répertoire a été sur­pre­nante. On a eu droit, tant à la voix qu’au saxophone, à du moderne et à du classique et même à de l’opéra et de l’opé­rette. Le tout avec talent, voire virtuosité. Sur plusieurs chansons, quelques personnes du public ont dansé. French cancan endiablé, par deux hommes de l’équipe de Domitys, salués par l’artiste qui a cru déceler dans leur style (humour) une pointe de danse bretonne. Programme non figé : à la demande de spectateurs, Dimitri Aubry, après recherche dans sa base de données musicales pour les accompagnements, a joué « Petite Fleur », de Sydney Bechet et chanté « La java de Broadway ».
    La représentation avait commencé en retard mais au final cela valait le coup d’attendre, selon une résidente. Chapeau, l’artiste !

    SUR LE WEB
    Dimitri Aubry sur Linkedin🛈

    Sur linkedin
    Après plus de 10 ans dans le milieu lyrique en qualité de Chanteur Lyrique Baryton, Chef d’Orchestre et Saxophoniste, j’en suis très vite venu aux métiers de la communication événementielle. Un passage chez France Bleue Loire Océan (Radio), puis animateur et comédien à la TV avec divers partenariats dont chez Réservoir Prod et Jean-Luc Delarue…

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  • Don d’organes et de tissus : il faut qu’on en parle

    Don d’organes et de tissus : il faut qu’on en parle

    Lors d’une conférence à Domitys Ker Madiou, Armande Meunier et Stéphane Buard, infirmiers à la CDOT (► Coordination des Dons d’Organes et de Tissus) de l’hôpital de Morlaix, ont expliqué en quoi consiste leur travail et plus généralement ont dévoilé tout ce qu’on aurait voulu savoir sur le don d’organes sans jamais avoir osé le demander. Le sujet, lié à celui de la mort, est en effet encore un peu tabou, même si on en parle davantage qu’autrefois. Les intervenants ont affirmé d’emblée ne pas être venus en « recruteurs » de donneurs d’organes et ont déclaré ne porter aucun jugement sur les opinions des uns et des autres.

    QUELQUES CHIFFRES
    Depuis la loi du 22 décembre 1976 (loi Caillavet), chacun est présumé donneur, sauf en cas de refus exprimé de son vivant. Cela peut se faire en s’inscrivant sur le ► registre national du refus (possible dès l’âge de 13 ans), en le disant au médecin traitant, appelé systématiquement par la coordination des dons, en le mentionnant dans le dossier médical partagé et en le disant partout autour de vous. En France, on compte 36,4 % de refus, le taux le plus bas est en Bretagne (21,3 %) et le plus haut en Ile-de-France (53,5 %). L’âge moyen en France des donneurs décédés prélevés est de 58 ans, un chiffre stable depuis 10 ans. Plus de 22 000 patients sont inscrits sur la liste nationale d’attente de greffe. En 2024, 852 patients en attente de greffe sont morts.

    À L’HÔPITAL DE MORLAIX
    Le Centre hospitalier des Pays de Morlaix n’est un centre de prélèvements que depuis 2010. Il est agréé pour le prélèvement des organes, mais pour les tissus, seulement de la cornée et depuis 2023 des valves du cœur et des vaisseaux. Des travaux dans la salle et l’ajustement des compétences ainsi qu’une demande d’autorisation par l’Agence Régionale de Santé sont en cours pour les autres tissus. Les demandes d’autorisation par L’ARS doivent être renouvelées tous les cinq ans.

    IDÉES REÇUES
    Ont été détaillées les réponses à dix questions que l’on se pose. Un excellent résumé en est fait dans un trousseau de cartes largement diffusé et offert. Il est là-dessous :

    UN FILM PARLANT
    Pour terminer la séance, les deux conférenciers avaient prévu de nous diffuser « Comment j’ai sauvé des vies », un court-métrage dur et émouvant de sensibilisation au don d’organes. Ils y ont renoncé préférant conseiller à ceux qui ne craignent pas de le regarder de le rechercher sur youtube. Pas la peine : il est là-dessous :

    Vidéo, 8 mn 36 s. « Comment j’ai sauvé des vies », un film de Benjamin Caspar.
    Étapes de la production et début du scénario.

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  • Chants bretons à Ker Madiou

    Vidéo, 3 mn 18 s. Chants bretons, par Disoursi. Mar 17.10.2025. © Jeff Saby.

    Le groupe de kan ha diskan (chant et contre chant, en breton) s’appelait Paotred Disoursi (gars sans souci, en breton). L’arrivée d’une fille les a conduits à supprimer Paotred.
    Deux membres de Disoursi sur cinq (l’un deux est en voyage, les deux plus jeunes sont au travail en journée) ont donné a cappella un concert de chants bretons, au bar de la résidence Domitys Ker Madiou, à Morlaix. Sur la vingtaine de personnes de l’auditoire, très peu comprenaient le breton, mais les autres ont apprécié aussi, tant ces chants sont beaux et entrainants. Au point qu’à plusieurs reprises trois gens du cru, rompus à l’exercice, se sont spontanément lancés dans une ronde.

    SUR LE WEB
    Membres actuels de Disoursi🛈

    Sur tamm-kreiz.bzh
    Disoursi est le prolongement de Paotred Disoursi, groupe de kan ha diskan intervenant en fest-noz (deiz), en animation d’ateliers de danse bretonne, d’Ehpad et de résidences de personnes âgées…

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  • À Domitys Ker Madiou… comme en 40

    1/10. Exposition années 40. Dim 05.10.2025, 14h03m24. © Jeff Saby.
    1/10. Exposition années 40. Dim 05.10.2025, 14h03m24. © Jeff Saby.

    Photo 1/10. © Jeff SABY. Prise de vue: Dimanche 5 octobre 2025, à 14 h 03. Appareil: Smartphone Xiaomi 15T. Objectif: Leica Vibrant ; focale: 53 mm (= 23 mm en 24×36). Exposition: Auto, 1/50e de s, ƒ/1.7, ISO 400. Flash: non

    Samedi et dimanche, en se promenant dans les couloirs ou en traversant le bar de Domitys Ker Madiou, à Morlaix, on se trouvait plongé dans les années 40. On croisait des militaires et des dames en tenue d’époque. Dans le salon une exposition riche en objets de ce temps-là avait pris la place du cinéma du dimanche.
    La chose a été concoctée avec Géraldine, du staff de la résiden-ce, par Aurélien, Franck et Maud, membres de diverses asso-ciations de passionnés d’histoire de cette période, mais venus ici, comme les autres participants, à titre personnel.

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  • Concert. Dominique Brune, chanteur à voix et à gestes

    Vidéo, 9 mn 13 s. Le concert de Dominique Brune à Domitys Ker Madiou.Ven 26.09.2025. © Jeff Saby.

    Dominique Brune(ℹ)Nom de scène. Le vrai nom est tenu secret. a donné un concert au bar de Domitys Ker Madiou, à Morlaix. Le choix des chansons a été fait avec la directrice de la résidence, Florence Marc.

    DU VÉCU EN DIRECT
    L’artiste donne beaucoup à son public, au milieu duquel il n’hésite pas à se déplacer, mettant en péril les mises au point automatiques des appareils de prises de vues. Sa voix, puissante, au registre étendu, bénéficie d’une « signature vocale », comme ils disent dans l’émission The Voice : on la reconnait le dos tourné. Joignant les gestes aux paroles, Dominique Brune vit la chanson comme un comédien vit la scène.

    SPÉCIALISÉ JACQUES BREL
    Dominique a obtenu le concours de Jean Corty, l’ancien accordéo­niste de Jacques Brel, pour son spectacle sur le chanteur franco-belge. Il a en commun avec le grand Jacques la peur de rentrer sur scène et la qualité de l’interprétation. Aujourd’hui il nous a régalé de « Bruxelles » (C’était au temps où Bruxelles rêvait), de « Les Bourgeois » (Les bourgeois, c´est comme les cochons) et de « Vesoul » (Tu voulais voir Paris et on a vu Paris).

    DU LENORMAN, DU PIAF, DU SARDOU, ETC
    « La ballade des gens heureux », de Gérard Lenorman, paroles Pierre Delanoë, a mis d’emblée une bonne ambiance. À la fin de « Non, je ne regrette rien », musique Charles Dumont, paroles Michel Vaucaire pour Édith Piaf, Dominique Brune a envoyé une note aiguë longue, soutenue et inattendue dans une voix de basse et médium naturelle (… car mes joies, aujourd’hui, ça commence avec toi). Pour répondre à la demande d’une résidente, supportrice de Michel Sardou, Dominique Brune a propagé avec tendresse « La maladie d’amour », écrite par Yves Dessca et composée par Jacques Revaux.

    DU JOHNNY EN APOTHÉOSE
    « Allumer le feu », paroles Zazie, musique Pascal Obispo et Pierre Jaconelli, a constitué le bouquet final de ce feu d’artifice musical. Pour chanter cette chanson après Johnny Hallyday, il faut avoir du coffre et de l’énergie. Au terme de ce concert de près d’une heure et demie, Dominique Brune, en avait encore suffisamment sous la semelle pour grimper sur une table.

    Sur le web

    Biographie de Dominique Brune🛈

    Sur dominiquebrune.com
    Né dans le 13e arrondissement de Paris. Fils unique, d’une famille ouvrière. Son enfance est bercée par la voix de sa grand-mère paternelle qui chante tout le temps. Elle lui communique sa passion. Son père lui fait découvrir Yvan Rébroff et Mouloudji. Nous sommes dans les années 70…

    Dominique Brune interviewé par Jacky🛈

    Sur YouTube
    Vidéo, 5 mn 55 s. Interview de Dominique Brune par Jacky le 14 octobre 2019 dans le cadre de son émission sur idf1…

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  • Littérature. Auteurs et autrices en odeur de terroir

    Nous étions six dans la salle de séjour de Domitys Ker Madiou à assister à la présentation d’écrivains par Gaelle Brien et Isabelle Pérez, de la bibliothèque de La Boissière, à Morlaix. Audience petite, mais de qualité ! Le sujet du jour ciblait les romans du terroir et les romans paysans.

    DEUX GENRES LITTÉRAIRES PROCHES.
    Le roman du terroir a pris racine au Québec, comme mouvement de résistance à la culture anglo-saxonne du reste du Canada. Il avait pour thèmes la terre, la famille, la religion (souvent catholique) et la défense de la langue française. Chez nous le roman du terroir partage les mêmes valeurs de résistance à la modernité, de fidélité à la terre paternelle et de glorification de la vie rurale.
    Le roman paysan, parfois considéré comme un sous-genre du roman du terroir, est plus réaliste et plus ancré dans une région précise. Il idéalise moins la vie rurale et rend davantage compte de ses difficultés, dépeignant parfois les tensions sociales entre modernité et traditions locales. Marcel Pagnol, par exemple, donne une image de la campagne peu valorisante.

    EN ATTENDANT SIGNOL
    Christian Signol plait autant par les thèmes qu’il aborde (ruralité, terre, mémoire, transmission) que par son style accessible et chaleureux. Il excelle dans les souvenirs d’enfance, les récits familiaux et sa description lyrique des paysages. Il est l’auteur qui « sort le plus », parole de bibliothécaire. À voir la précipitation de ses fans pour se procurer son dernier livre, on mesure leur impatience quand celui-ci tarde à arriver. Gaelle Brien nous présente des romans qui peuvent permettre de combler l’attente.
    Dans Le Temps et la Paille, Jean Anglade met en scène un homme de plus de quatre-vingts ans, veuf, isolé dans son village de Cournon-d’Auvergne, abandonné de ses trois enfants. Avec l’aide d’un jeune voisin, il recourt à internet pour se faire adopter comme grand-père. Une merveille littéraire qui traite de la solitude des personnes âgées.
    Le cachot de Hautefaille de Marie-Bernadette Dupuy, publié en 2009, est un roman qui mélange habilement les genres du fantastique et du policier. Une journaliste en vacances dans les Highlands, près du Loch Ness en Écosse, rencontre un couple de jeunes mariés québecois en voyage de noces, Sarah et Jérémie. Sarah est troublée par des visions qui semblent liées aux tragédies du passé. De retour au Québec, les dangers ne font que commencer…
    Dans Un bouquet de dentelle, Marie-Paul Armand nous plonge dans l’univers de la dentelle de Calais, au XIXe siècle, sur fond de lutte des classes. Une jeune ouvrière, Léonie, va devoir affronter les épreuves de la vie et les secrets de sa famille.
    La Fille de la fabrique, de Georges-Patrick Gleize, baigne aussi dans le monde du travail. En 1960, Gaston Maréchal, patron autoritaire d’une faïencerie à Martres-Tolosane, près de Toulouse, est retrouvé noyé après une partie de pêche. Quatre ans après, sa fille Monique, espérant se consoler d’un récent veuvage, revient au pays et prend les rênes de l’entreprise familiale. Mais elle se heurte à la méfiance des employés et à l’hostilité du contremaître.
    Dans le roman de Jean-Paul Malaval, La belle étrangère, c’est Clara, fille d’immigrés italiens auxquels le vieux Maximin Maringot a décidé de céder sa propriété, dont ils sont les métayers depuis 1930. Au lendemain de la Libération, dans ce petit village de Corrèze, cela est perçu comme une trahison. Une intrigue qui évoque l’immigration, l’exil et la peur de l’autre. Des thèmes qui résonnent avec l’actualité.
    Entre l’Alsace et la Lorraine, Là où nait l’espoir, d’Élise Fischer, se penche sur le destin de deux enfants, Édouard et Reine, nés dans la tourmente de la dernière guerre. Un temps éloignés l’un de l’autre, ils se retrouvent cinquante ans après le conflit et décident d’affronter ensemble les spectres du passé.
    Saga familiale dans la région d’Aigues-Morte, Les Couleurs de l’oubli, de Christian Laborie, est l’histoire d’un couple heureux, Emma et Florian. Il a réchappé au naufrage du Titanic, mais pas la sœur jumelle d’Emma. Jusqu’à l’arrivée, quatorze ans plus tard, d’un troublant Italien, Vincenzo, fuyant le fascisme. Amour et réveil de secrets au milieu des salins camarguais.
    Dans La Terre blessée, Alain Paraillous relate le combat de l’homme contre les forces de la nature. Le 24 janvier 2009, la tempête Klaus a détruit les serres et ravagé les cultures de Christian, petit-fils et fils d’immigrés italiens qui ont travaillé dur sur cette terre du Sud-Ouest. Terre qu’il s’est évertué à entretenir et moderniser. Les jours suivants, avec les aides fournies par l’État, il entame la reconstruction de son exploitation. Puis viennent l’abattement et la remise en question.
    Dans Du même bois, publié en 2024, Marion Fayolle brosse le tableau d’un monde rural en disparition. Elle raconte l’histoire de trois générations d’une famille d’éleveurs dans une ferme ardéchoise. Son idée est que humains et animaux ressentent des choses, sont du même bois, même si les seconds n’ont pas la parole pour les exprimer.

    APPARENTÉS TERROIR.
    Isabelle Pérez, qualifiée de « ma chef » par Gaelle, nous a ensuite présenté cinq « romans tout courts » proches de la thématique des romans du terroir.
    Dans L’Annonce, paru en 2010, Marie-Hélène Lafon raconte l’histoire d’Annette qui répond à la petite annonce de Paul et emménage avec son fils à sa ferme du Cantal, dans un logement séparé de celui des oncles et de Nicole. Il lui faut s’adapter à cet environnement… Un roman proche des Profils paysans de Raymond Depardon. Cet extrait donne une idée du style : « La nuit de Fridières ne tombait pas, elle montait à l’assaut, elle prenait les maisons les bêtes et les gens, elle suintait de partout à la fois, s’insinuait, noyait d’encre les contours des choses, des corps, avalait les arbres, les pierres, effaçait les chemins, gommait, broyait ».
    Serge Joncour était inconnu lorsque la bibliothèque de Morlaix l’avait reçu après la parution de son premier roman, UV. Aujourd’hui, détenteur de nombreux prix littéraires, il est franchement reconnu. L’Amour sans le faire, publié en 2012, adapté au cinéma en 2019 par Jessica Palud sous le titre Revenir, raconte l’histoire de Franck, meurtri par la vie, qui revient dans la ferme de ses parents après dix ans d’absence. Il y retrouve Louise et le fils de Louise, Alexandre, 5 ans, qui a le même prénom que son frère disparu. Leur relation évolue doucement, et les trois partagent des moments de complicité, créant ainsi une sorte de famille improvisée. Serge Joncour est passé maître dans l’art de saisir les émotions.
    Dans L’Homme qui plantait des arbres, écrit en 1953, Jean Giono raconte sa rencontre, en 1913, avec un berger des Alpes provençales qui a transformé une lande désertique en un paradis vert. On sait aujourd’hui que ce récit pour « faire aimer à planter des arbres » est une fiction. Le livre est considéré comme un manifeste de la cause écologique.
    Le camp des autres, de Thomas Vinau, paru en 2017, est un roman historique. Au début du XXe siècle, Gaspard, un jeune garçon fuit dans la forêt avec son chien. Blessé, il est recueilli par un homme mystérieux. Ils rejoignent un groupe de rebelles. Gaspard va alors apprendre à survivre et à s’épanouir dans un monde hostile.
    Le Champ est le nom du cimetière d’une petite ville fictive autrichienne, Paulstadt. Dans ce roman très original de Robert Seethaler, ce sont les morts qui racontent leur histoire. La vie tourne autour des figures locales : le maire, la fleuriste, le facteur, le curé dévoré par les flammes dans l’incendie de l’église, le marchand de légumes…

    Auteurs et autrices

    Jean Giono.– Né le 30 mars 1895 à Manosque où il est mort le 8 octobre 1970. Ses œuvres, souvent ancrées dans le monde paysan provençal, abordent des questions uni­ver­selles sur la condition humaine.

    Jean Anglade.– Né le 18 mars 1915 à Escoutoux (Puy-de-Dôme) et mort à 102 ans, le 22 novembre 2017 à Clermont-Ferrand. Le chantre de l’Auvergne.

    Marie-Paul Armand.– Née le 14 août 1946 à Leforest dans le Pas-de-Calais et morte le 7 octobre 2011 à Woignarue dans la Somme. La vie ouvrière dans le Nord-Pas-de-Calais.

    Alain Paraillous.– Né le 5 janvier 1947 à Saint-Pierre-de-Buzet (Lot-et-Garonne), dans la maison qu’il habite au­jourd’hui, où tous ses aiëux son nés. Son camp n’a jamais cessé d’être celui de la terre.

    Christian Signol.– Né en 1947 aux Quatre-Routes-du-Lot, dans le Quercy, qui inspirera plus tard toute sa littérature. L’auteur qui « sort » le plus, révèle Gaelle Brien, de la bi­bliothèque de la Boissière, à Morlaix.

    Christian Laborie.– Pseudonyme de Christian Van Duynslaeger. Né en 1948 à Tourcoing. Ses romans sont ancrés dans sa région d’adoption, les Cévennes.

    Élise Fischer.– Née le 13 juillet 1948 à Champigneulles et morte le 25 décembre 2023 à Baccarat. Traitait des gens ordinaires de Lorraine.

    Jean-Paul Malaval.– Né le 30 décembre 1949 à Brive-la-Gaillarde. Inspiration corrézienne mais aussi bordelaise, lyonnaise et du sud de la France.

    Georges-Patrick Gleize.– Né à Paris en février 1952, fils de la comédienne Andrée Laberty. Publie un roman d’histoire chaque année, prenant pour cadre les Pyrénées et le grand Sud.

    Marie-Bernadette Dupuy.– Née à Angoulême le 30 octobre 1952. Aborde avec un immense succès les genres les plus variés : biographies historiques, polars, romances, litté­ra­ture régionale. Connue dans le monde comme la reine française des sagas familiales.

    Serge Joncour.– Né le 28 novembre 1961 à Paris mais a grandi dans le Lot-et-Garonne. Dépeint avec justesse les relations humaines, la solitude, la perte, la mémoire et l’identité. Nombreux prix littéraires dont le Fémina en 2020.

    Marie-Hélène Lafon.– Née le 1er octobre 1962 à Aurillac. Son œuvre est en partie consacrée au Cantal dont elle est originaire. Lauréate de nombreux prix littéraires dont le prix Goncourt de la nouvelle en 2016 et le prix Renaudot en 2020.

    Robert Seethaler.– Né le 7 août 1966 à Vienne (Autriche). Écrivain, scénariste et acteur autrichien. Partage son temps entre Berlin et Vienne. Un des écrivains de langue allemande les plus importants de sa génération.

    Thomas Vinau.– Né le 26 septembre 1978 à Toulouse. Vit dans le Lubéron. Raconte le quotidien et l’intime. Écrit en prose, en vers, sur des livres faits main ou des boîtes d’allumettes. Romans plutôt courts. Amour pour la poésie.

    Marion Fayolle.– Née le 4 mai 1988 à Saint-Sauveur-de-Montagut (Ardèche), est une dessinatrice de presse, illustratrice, autrice de bande dessinée et romancière. Histoire d’une ferme ardéchoise dans « Du même bois ».

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  • Les directives anticipées pour gérer sa fin de vie

    Certains ignorent leur existence, d’où l’intérêt de cette conférence de Me Viviane Guimberteau, notaire à Plestin-les-Grèves, sur les directives anticipées. Intérêt bien compris par la nombreuse assistance dans le salon de la résidence Domitys Ker Madiou à Morlaix.

    VOS DÉSIRS SONT DES ORDRES
    Si les directives anticipées sont désormais encadrées par des lois (loi Léonetti de 2005 et loi Claeys-Léonetti de 2016) qui font obligation aux médecins et autres intervenants lors de votre fin de vie de les respecter, la façon de les rédiger est libre, en manuscrit ou dactylographiées, sur n’importe quel papier. Il existe sur internet de nombreux formulaires prêts à l’emploi, surtout orientés sur l’aspect médical, mais rien n’oblige à les utiliser. Pour être valide le document de vos directives doit comporter la date de la rédaction, vos nom et prénom, vos lieu et date de naissance et votre signature ou celle de la personne de confiance désignée dans ce document. Vous devez être majeur et en pleine possession de vos facultés cognitives. Une procédure permet de les faire rédiger par la personne de confiance, sous votre dictée et en présence de témoins, si vous n’êtes pas en mesure de tenir un stylo. Il va de soi que les directives anticipées ne seront mises à contribution que si vous n’êtes plus en état d’exprimer vos souhaits. Depuis la loi Léonetti, les directives anticipées sont pérennes : on ne doit plus les renouveler annuellement et seules les dernières en date découvertes seront appliquées.

    QUEL CONTENU ?
    On y mettra ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas. On veut avoir des soins de confort pour supprimer la douleur. On veut que sa pudeur, sa dignité soient respectées. On ne veut pas d’obstination dérai­sonnable, nouvelle appellation de l’acharnement thérapeu­ti­que. On accepte ou pas la sédation profonde. On accepte ou pas de donner ses organes. On veut une cérémonie religieuse ou pas. On préfère être incinéré ou enterré. On veut finir sa vie chez soi, où les soins palliatifs sont toujours possibles, ou dans tel établissement hospitalier, à condition que ce dernier soit en mesure de vous accueillir. Le centre de soins palliatifs de votre département peut vous aider à rédiger vos directives si vous manquez d’inspiration.
    Les directives anticipées ne doivent pas être confondues avec le testament, « acte à cause de mort », qui concerne la répartition de vos biens après votre disparition et qui obéit à des règles plus strictes.

    LE FAIRE SAVOIR
    On ne doit pas pouvoir ignorer que vous avez pris des directives anticipées. Versez-les dans votre dossier médical partagé ou demandez à votre médecin de le faire. Les ajouter à votre dossier chez Domitys est aussi une bonne idée. Les enregistrer chez un notaire n’en est pas une mauvaise. Précisez quelles personnes doivent être avisées s’il vous arrive quelque chose. Faites des copies pour une ou plusieurs personnes de votre entourage et bien sûr pour la personne de confiance que vous avez choisie.

    LE MANDAT DE PROTECTION FUTURE
    En renfort des directives anticipées il est possible de créer un mandat de protection future. Par ce mandat, vous désignerez une ou, afin de se prémunir contre sa défaillance éventuelle, plusieurs personnes pour gérer vos biens personnels et vos opérations comptables tant que vous n’êtes pas mis sous tutelle ou sous curatelle. Vos mandataires pourront signer pour vous si vous l’avez précisé dans le mandat. Ainsi, par exemple, ils pourront vendre votre voiture si vous ne pouvez plus la conduire ou virer de l’argent de votre épargne sur votre compte chèque en cas de dépenses à venir.

    La rédaction des directives anticipées n’est pas imposée. Elle est recommandée. Elle apporte une aide à votre famille en cas de décision urgente à prendre à votre place.

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  • Frédéric Mallégol raconte la France des années 80

    Vidéo : 5 mn 6 s. Conférence sur les années 80. Ven 08.08.2025. © Jeff Saby.

    La conférence de Frédéric Mallégol à Domitys Ker Madiou, à Morlaix, a réveillé les souvenirs des résidents, venus nombreux. L’historien a raconté les années 80 en France de façon plaisante car agrémentée de nombreuses photos et vidéos diffusées sur le grand écran du salon.
    Sur le plan politique et économique, l’émouvante chanson de Pierre Bachelet « Les corons » constatait la fin des mines de charbon. On a revu les « années Mitterrand », en long, en large et en leurs travers. Après les réformes jubilatoires du début, en 1981, la fin de la récréation a été sifflée en 1983. Bonjour la rigueur !
    Sur le plan culturel et sociologique, ont été évoquées la naissan-ce de la fête de la musique, les radios libres, la libération de la femme. La télé ne comptait que deux chaines publiques avant l’arrivée de Canal +, première chaine privée, en 1984. Des émis-sions restent dans nos mémoires, comme « L’École des fans » de Jacques Martin, dont nous est montrée une séquence irrésisti-ble, « Champs-Élysées »  de Michel Drucker, « Droit de réponse », de Michel Polac. Sans oublier des feuilletons très regardés comme « La croisière s’amuse », « Dallas » ou « Arnold et Willie ».Alors que la musique n’est conservée que sur des sup-ports matériels, des artistes comptabilisent des records de vente, comme Michel Sardou pour « Les lacs du Connemara », dont on entend un large extrait.

    Qui est Frédéric Mallégol ?

    Frédéric Mallégol est un professeur agrégé d’histoire-géographie à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), reconverti en conférencier actif à travers toute la Bretagne. Il a enseigné pendant plus de 20 ans dans divers établissements secondaires et à l’université. Frédéric Mallégol incarne une figure académique tournée vers le grand public. Grâce à ses conférences bien documentées, accessibles et souvent illustrées musicalement, il rend l’histoire vivante et connectée aux imaginaires régionaux, culturels et populaires. (extrait de la réponse de ChatGPT 5)

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  • « Entre les lignes & les couleurs » : une belle exposition à Locquénolé

    Pierre Quentel venait de finir d’installer l’exposition de ses œu-vres, salle « Le Préau » à Locquénolé, quand les quatre partici-pants à la sortie organisée par Julien Simonklein, l’animateur de Domitys Morlaix, ont investi les lieux.
    Mince et élancé, le regard pénétrant, Pierre Quentel est artiste jusqu’au bout des doigts. Dans sa peinture, il y a de la danse et de la musique, même quand il ne montre pas des danseurs et des musiciens. Il y a aussi beaucoup de poésie, même quand il n’illus-tre pas les courts poèmes de Catherine Chartier, l’écrivaine des Monts d’Arrée.
    Ouverte hier, lundi 4 août, l’exposition fermera le lundi 11 août. Précipitez-vous !

    SUR LE WEB

    « Résonances » Textes Catherine Chartier, dessins Pierre Quentel🛈

    Sur YouTube
    « Résonances » est une rencontre entre un peintre et une écrivaine, entre deux personnes qui à un moment donné se sont retrouvées sur le même pont et se sont pris à dialoguer, échanger et ressentir une synergie…

    Exposition “Entre les lignes & les couleurs”, à Locquénolé🛈

    Sur jds.fr/morlaix/expos
    Entre les lignes et les couleurs se joue une danse, entre visible et invisible. Des dessins ont été réalisés à l’atelier de Soline Désiré, portés par l’élan du tournoiement. D’autres aquarelles ont suivi ce même mouvement intuitif…

    Pierre Quentel sur ArtMajeur🛈

    Sur artmajeur.com
    Locquénolé, France. Artiste (Peinture, Dessin). Né(e) en 1960. Expose régulièrement depuis 2000. Premières expositions en 1997. Collections privées à Paris, Rouen, Hambourg, Dresde, Londres, Bristol, Lausanne…

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  • Un siècle de chansons avec Harmony Coeur

    Vidéo, 6 mn 12 s. Un siècle de chansons avec Harmony Coeur. © Jeff Saby.

    Au bar de la résidence Domitys Ker Madiou, à Morlaix, Gildas et Mikaela du groupe Harmony Coeur nous ont livré un concert de chansons de 1938 à 2015, en français et en anglais. Toutes d’auteurs ou/et d’interprètes célèbres, toutes des tubes sauf quelques-unes moins connues mais qu’on a eu plaisir à découvrir. L’accompagnement musical était réussi mais le placement en fort contre-jour, le manque d’éclairage des artistes, la mauvaise qualité des images de mon camescope en faible lumière tant en photo qu’en vidéo, la panne de ma torche et de mon smartphone ont nui à la qualité de mes prises de vue. Pour conjurer le mauvais œil qui plane sur ces dernières, je prendrai aussi la prochaine fois mes appareils photo, qui font aussi de la vidéo. J’y arriverai, coquin de sort !

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