Catégorie : Conférences

  • Don d’organes et de tissus : il faut qu’on en parle

    Don d’organes et de tissus : il faut qu’on en parle

    Lors d’une conférence à Domitys Ker Madiou, Armande Meunier et Stéphane Buard, infirmiers à la CDOT (► Coordination des Dons d’Organes et de Tissus) de l’hôpital de Morlaix, ont expliqué en quoi consiste leur travail et plus généralement ont dévoilé tout ce qu’on aurait voulu savoir sur le don d’organes sans jamais avoir osé le demander. Le sujet, lié à celui de la mort, est en effet encore un peu tabou, même si on en parle davantage qu’autrefois. Les intervenants ont affirmé d’emblée ne pas être venus en « recruteurs » de donneurs d’organes et ont déclaré ne porter aucun jugement sur les opinions des uns et des autres.

    QUELQUES CHIFFRES
    Depuis la loi du 22 décembre 1976 (loi Caillavet), chacun est présumé donneur, sauf en cas de refus exprimé de son vivant. Cela peut se faire en s’inscrivant sur le ► registre national du refus (possible dès l’âge de 13 ans), en le disant au médecin traitant, appelé systématiquement par la coordination des dons, en le mentionnant dans le dossier médical partagé et en le disant partout autour de vous. En France, on compte 36,4 % de refus, le taux le plus bas est en Bretagne (21,3 %) et le plus haut en Ile-de-France (53,5 %). L’âge moyen en France des donneurs décédés prélevés est de 58 ans, un chiffre stable depuis 10 ans. Plus de 22 000 patients sont inscrits sur la liste nationale d’attente de greffe. En 2024, 852 patients en attente de greffe sont morts.

    À L’HÔPITAL DE MORLAIX
    Le Centre hospitalier des Pays de Morlaix n’est un centre de prélèvements que depuis 2010. Il est agréé pour le prélèvement des organes, mais pour les tissus, seulement de la cornée et depuis 2023 des valves du cœur et des vaisseaux. Des travaux dans la salle et l’ajustement des compétences ainsi qu’une demande d’autorisation par l’Agence Régionale de Santé sont en cours pour les autres tissus. Les demandes d’autorisation par L’ARS doivent être renouvelées tous les cinq ans.

    IDÉES REÇUES
    Ont été détaillées les réponses à dix questions que l’on se pose. Un excellent résumé en est fait dans un trousseau de cartes largement diffusé et offert. Il est là-dessous :

    UN FILM PARLANT
    Pour terminer la séance, les deux conférenciers avaient prévu de nous diffuser « Comment j’ai sauvé des vies », un court-métrage dur et émouvant de sensibilisation au don d’organes. Ils y ont renoncé préférant conseiller à ceux qui ne craignent pas de le regarder de le rechercher sur youtube. Pas la peine : il est là-dessous :

    Vidéo, 8 mn 36 s. « Comment j’ai sauvé des vies », un film de Benjamin Caspar.
    Étapes de la production et début du scénario.

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  • Les directives anticipées pour gérer sa fin de vie

    Certains ignorent leur existence, d’où l’intérêt de cette conférence de Me Viviane Guimberteau, notaire à Plestin-les-Grèves, sur les directives anticipées. Intérêt bien compris par la nombreuse assistance dans le salon de la résidence Domitys Ker Madiou à Morlaix.

    VOS DÉSIRS SONT DES ORDRES
    Si les directives anticipées sont désormais encadrées par des lois (loi Léonetti de 2005 et loi Claeys-Léonetti de 2016) qui font obligation aux médecins et autres intervenants lors de votre fin de vie de les respecter, la façon de les rédiger est libre, en manuscrit ou dactylographiées, sur n’importe quel papier. Il existe sur internet de nombreux formulaires prêts à l’emploi, surtout orientés sur l’aspect médical, mais rien n’oblige à les utiliser. Pour être valide le document de vos directives doit comporter la date de la rédaction, vos nom et prénom, vos lieu et date de naissance et votre signature ou celle de la personne de confiance désignée dans ce document. Vous devez être majeur et en pleine possession de vos facultés cognitives. Une procédure permet de les faire rédiger par la personne de confiance, sous votre dictée et en présence de témoins, si vous n’êtes pas en mesure de tenir un stylo. Il va de soi que les directives anticipées ne seront mises à contribution que si vous n’êtes plus en état d’exprimer vos souhaits. Depuis la loi Léonetti, les directives anticipées sont pérennes : on ne doit plus les renouveler annuellement et seules les dernières en date découvertes seront appliquées.

    QUEL CONTENU ?
    On y mettra ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas. On veut avoir des soins de confort pour supprimer la douleur. On veut que sa pudeur, sa dignité soient respectées. On ne veut pas d’obstination dérai­sonnable, nouvelle appellation de l’acharnement thérapeu­ti­que. On accepte ou pas la sédation profonde. On accepte ou pas de donner ses organes. On veut une cérémonie religieuse ou pas. On préfère être incinéré ou enterré. On veut finir sa vie chez soi, où les soins palliatifs sont toujours possibles, ou dans tel établissement hospitalier, à condition que ce dernier soit en mesure de vous accueillir. Le centre de soins palliatifs de votre département peut vous aider à rédiger vos directives si vous manquez d’inspiration.
    Les directives anticipées ne doivent pas être confondues avec le testament, « acte à cause de mort », qui concerne la répartition de vos biens après votre disparition et qui obéit à des règles plus strictes.

    LE FAIRE SAVOIR
    On ne doit pas pouvoir ignorer que vous avez pris des directives anticipées. Versez-les dans votre dossier médical partagé ou demandez à votre médecin de le faire. Les ajouter à votre dossier chez Domitys est aussi une bonne idée. Les enregistrer chez un notaire n’en est pas une mauvaise. Précisez quelles personnes doivent être avisées s’il vous arrive quelque chose. Faites des copies pour une ou plusieurs personnes de votre entourage et bien sûr pour la personne de confiance que vous avez choisie.

    LE MANDAT DE PROTECTION FUTURE
    En renfort des directives anticipées il est possible de créer un mandat de protection future. Par ce mandat, vous désignerez une ou, afin de se prémunir contre sa défaillance éventuelle, plusieurs personnes pour gérer vos biens personnels et vos opérations comptables tant que vous n’êtes pas mis sous tutelle ou sous curatelle. Vos mandataires pourront signer pour vous si vous l’avez précisé dans le mandat. Ainsi, par exemple, ils pourront vendre votre voiture si vous ne pouvez plus la conduire ou virer de l’argent de votre épargne sur votre compte chèque en cas de dépenses à venir.

    La rédaction des directives anticipées n’est pas imposée. Elle est recommandée. Elle apporte une aide à votre famille en cas de décision urgente à prendre à votre place.

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  • Frédéric Mallégol raconte la France des années 80

    Vidéo : 5 mn 6 s. Conférence sur les années 80. Ven 08.08.2025. © Jeff Saby.

    La conférence de Frédéric Mallégol à Domitys Ker Madiou, à Morlaix, a réveillé les souvenirs des résidents, venus nombreux. L’historien a raconté les années 80 en France de façon plaisante car agrémentée de nombreuses photos et vidéos diffusées sur le grand écran du salon.
    Sur le plan politique et économique, l’émouvante chanson de Pierre Bachelet « Les corons » constatait la fin des mines de charbon. On a revu les « années Mitterrand », en long, en large et en leurs travers. Après les réformes jubilatoires du début, en 1981, la fin de la récréation a été sifflée en 1983. Bonjour la rigueur !
    Sur le plan culturel et sociologique, ont été évoquées la naissan-ce de la fête de la musique, les radios libres, la libération de la femme. La télé ne comptait que deux chaines publiques avant l’arrivée de Canal +, première chaine privée, en 1984. Des émis-sions restent dans nos mémoires, comme « L’École des fans » de Jacques Martin, dont nous est montrée une séquence irrésisti-ble, « Champs-Élysées »  de Michel Drucker, « Droit de réponse », de Michel Polac. Sans oublier des feuilletons très regardés comme « La croisière s’amuse », « Dallas » ou « Arnold et Willie ».Alors que la musique n’est conservée que sur des sup-ports matériels, des artistes comptabilisent des records de vente, comme Michel Sardou pour « Les lacs du Connemara », dont on entend un large extrait.

    Qui est Frédéric Mallégol ?

    Frédéric Mallégol est un professeur agrégé d’histoire-géographie à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), reconverti en conférencier actif à travers toute la Bretagne. Il a enseigné pendant plus de 20 ans dans divers établissements secondaires et à l’université. Frédéric Mallégol incarne une figure académique tournée vers le grand public. Grâce à ses conférences bien documentées, accessibles et souvent illustrées musicalement, il rend l’histoire vivante et connectée aux imaginaires régionaux, culturels et populaires. (extrait de la réponse de ChatGPT 5)

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